Transmission est le projet solo de Sandrine Deville.
Artiste totale, plasticienne, architecte, créatrice, on la connaissait jusqu’alors dans la sphère musicale plus ou moins calfeutrée derrière sa basse.
C’est cette fois-ci en maîtresse de cérémonie dark qu’elle choisit de s’incarner en nous livrant un premier opus résolument électro mais pas que.
Cosmos est un album singulier et tout en contrastes, voire en paradoxes : tantôt sensuel, à la lubricité affirmée (on pense aux soupirs suggestifs d’« Illusion » ou de « Cosmos »), tantôt plombé (la lourdeur de sa « Suite nuptiale » la fait tirer davantage vers la suite funèbre, le clip vidéo est d’ailleurs évocateur).
Une voix tantôt aérienne, tantôt parlée, au phrasé parfois volontairement percussif.
Un album EBM mais pas que : les rythmiques bruitistes/industrielles imposantes sont contrebalancées par le chant d’un violon blafard, maladif, au second plan.
Des titres dont la répétitivité assumée tire sur la psalmodie, tels que « Pulsars », lancinant, entêtant.
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